Comment « surmonter cette pente mélancolique » en nous ?

11 Mai 2010 at 16:50 (Bientôt en librairie, Claude Rabant-Métamorphoses de la mélancolie, Psychanalyse) (, , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , )

Claude Rabant, philosophe et psychanalyste, publiera, le 21 mai prochain, dans la collection Psychanalyse des Éditions Hermann que codirige Élisabeth Naneix, un passionnant essai, préfacé avec enthousiasme par Jean Oury, sur la mélancolie intitulé Métamorphoses de la mélancolie.

Pour présenter celui-ci, Claude Rabant nous a offert un très beau texte que j’ai très intégré au communiqué de presse et que je ne résiste pas au plaisir de reproduire ici :

« Dans un monde où trop de crises, de catastrophes et de discours alarmistes nous font désespérer de l’homme, quelle peut être la boussole de la psychanalyseComment peut-elle nous aider à surmonter cette pente mélancolique qui règne en nous ? Une éthique de la pulsion — à distinguer d’une simple morale — telle est cette boussole, mettant le sujet en relation avec les forces vitales de son inconscient. Un abri, une « relation bien tempérée » entre les sexes, selon l’expression de Lacan, une « relation plus honnête au désir » : l’inconscient est notre ami. Avec lui, il devient possible de lutter contre la pulsion de mort et les contraintes du SurmoiComme Spinoza, comme Nietzsche, Freud parie sur un élargissement de l’être du sujet, sur une métamorphose du sexuel dans la sublimation. À l’opposé de la mélancolie, le principe civilisateur suppose à la fois une acceptation de la perte et une volonté de reconstruire. Il y a un « carpe diem«  freudien, un « jouir serein du présent », qui se déduit du principe de métamorphoses. »

par Claude Rabant, le 10 mai 2010

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