Les mythes du 11 septembre décryptés sur France Culture par Gérald Bronner
Cet après-midi, Gérald Bronner, auteur de Vie et mort des croyances collectives qui a paru en 2005 dans la collection Société et Pensées, était l’invité de l’émission Pas la peine de crier sur France Culture.
Face à Marie Richeux, il est revenu pour les auditeurs de France Culture sur les croyances qui sont nées au lendemain du 11 septembre 2001 et qu’il avait analysé, comme exemples de naissance de croyances collectives, dans un des chapitres de son livre intitulé Un nouveau millénaire de croyances qui commence : les cendres du 11 septembre.
Pour écouter l’émission, cliquez ici.
Gérald Bronner sera, par ailleurs, interviewé sur le même sujet, demain, dans le Journal de 20h de France 2.
Gérald Bronner, auteur de « Vie et des morts des croyances collectives » (Hermann, 2006) analyse pour « Le Monde » l’affaire DSK
Dans Le Monde daté de ce jour, le sociologue Gérald Bronner, directeur de notre collection sociologie et auteur, dans celle- là même, de l’ouvrage, Vie et mort des croyances collectives, paru en 2006, analyse les mécanismes de croyances collectives à l’oeuvre dans l’affaire DSK.
Pourquoi, selon l’enquête CSA du 16 mai dernier, 57 % des Français croient-ils à un complot ? Comment se crée le mythe du complot ? De quoi se nourrit-il ? Comment risque-t-il d’évoluer et comment a-t-il déjà évolué depuis le début de l’affaire ? Quel est le rôle d’internet dans sa construction et dans sa diffusion ?
Autant de questions auxquelles a répondu Gérald Bronner dans un entretien accordé, mercredi 18 mai au soir, au journaliste Arnaud Leparmentier.
Pour lire l’article dans son intégralité, cliquez ici (attention, cela n’est valable que si vous êtes abonnés au site du quotidien).
Sinon, cliquez sur l’image ci-contre :
Pour en savoir plus sur ces questions, je vous conseille de vous reporter à l’ouvrage de Gérald Bronner , Vie et mort des croyances collectives. Vous y trouverez, entre autres, une analyse très fine des croyances collectives générées par les événements du 11 septembre.
Nathalie Bulle s’exprime dans « Le Figaro » sur le palmarès des lycées 2010
Dans Le Figaro daté de ce jour, Nathalie Bulle, l’auteur de L’École et son double dont la 2ème édition revue et augmentée paraîtra le 21 mai prochain, répond aux questions de Natacha Polony…
Alors que le ministère de l’Éducation nationale vient de publier des « indicateurs de résultats » des lycées publics et privés sous contrat français et que la presse publie, quant à elle, depuis quelques jours, les classements et palmarès des lycées (voir ceux édités par l’Express) – qui ont, d’ailleurs, de quoi surprendre (deux établissements guyanais et deux de Seine-Saint-Denis dans les dix premiers, les grands lycées parisiens relégués en fin de classement…) –, Natacha Polony a demandé à Nathalie Bulle – qui est, rappelons-le sociologue de l’éducation – d’expliquer aux lecteurs du Figaro pourquoi les parents sont si attentifs au choix d’un lycée pour leur enfant et si les critères qui président à leur choix sont les bons.
Nathalie Bulle, l’auteur de « L’école et son double », s’exprime sur la réforme du lycée sur France Culture
Samedi dernier, Nathalie Bulle, l’auteur de L’école et son double, était l’invité d’Alain Finkielkraut, aux côtés de Thierry Cadart, secrétaire général de la fédération des Sgen-CFDT, pour un Répliques consacré à la réforme du lycée.
Pour écouter l’émission, cliquez ici.
Pour en savoir plus sur la réforme, je vous conseille de consulter, sur le site de L‘Étudiant, le dossier : La réforme du lycée décryptée.
À lire également :
Quels sont nos mythes d’aujourd’hui ?
Dans l’édition du Figaro daté de ce jour, Isabelle Lasserre signe un article consacré aux récits mythiques à l’oeuvre dans nos sociétés contemporaines.
Pour nourrir sa réflexion, elle a fait appel au sociologue Gérald Bronner, spécialiste des croyances collectives et auteur, dans la collection de sociologie qu’il dirige aux éditions Hermann, de Vie et mort des croyances collectives.
Je vous propose de lire ci-dessous un extrait de l’article :
« Longtemps limités à une région ou à un pays, les mythes sont désormais devenus mondiaux et transcendent les frontières. « Auparavant concentrés sur les minorités (Juifs, gitans, francs-maçons), ils se polarisent aujourd’hui sur un nouvel acteur, les États-Unis, qui représentent la force centrale, l’expression du pouvoir occidentale », explique Gérald Bronner.
Pour le sociologue, l’époque contemporaine est particulièrement favorable à leur développement. « Il y a, dans nos sociétés occidentales, un désaveu de la parole officielle et une suspicion généralisée de l’expertise et de l’innovation scientifique. » Deux particularités auxquelles il faut, selon lui, ajouter le développement des idées « anticapitalistes » et la « libération du marché cognitif » avec l’explosion des radios, des télévisions et la généralisation d’Internet. « Il est de plus en plus difficile de cacher les choses et les complots. Mais paradoxalement, comme tout finit par se savoir, y compris les mensonges, le sentiment que l’on nous ment se développe. »
Le sociologue voit aujourd’hui un autre grand mythe prendre le pas sur ceux qui entourent le 11 septembre : le « précautionnisme« , c’est-à-dire le principe de précaution poussé à l’extrême. »
Les ouvrages à paraître au premier trimestre 2010
En cliquant ici, vous pourrez télécharger les descriptifs de tous les ouvrages à paraître aux éditions Hermann en janvier, février et mars 2010.
J’espère que vous serez séduits par notre programmation et que l’un ou l’autre des ouvrages qui la composent vous permettront de passer d’agréables moments en 2010…
J’en profite, d’ailleurs, pour vous adresser, à toutes et à tous, mes vœux les meilleurs pour cette nouvelle année.
Je vous rappelle que, si vous habitez Paris, vous pouvez vous procurer nos livres directement dans nos locaux situés au 6, rue de la Sorbonne dans le V arrondissement.
Je reste, qui plus est, à votre disposition par e.mail (daphnee.gravelat@editions-hermann.fr) pour vous donner plus d’informations sur nos publications.
Comprendre le phénomène de la croyance collective : l’exemple du Père Noël
Ce mercredi, Gérald Bronner, sociologue, spécialiste des croyances et auteur de Vie et mort des croyances collectives paru, en 2006, dans la collection Société et Pensées qu’il dirige aux éditions Hermann, était l’invité de Raphaël Enthoven pour un Nouveau Chemin de la connaissance consacré précisément aux croyances collectives. Pour écouter l’émission, cliquez ici.
Tous deux se sont arrêtés pour donner à comprendre aux auditeurs le phénomène des croyances collectives sur un exemple qui est particulièrement d’actualité en ce mois de décembre et auquel Gérald Bronner consacre un chapitre dans son livre : celui du Père Noël.
« Il existe une croyance qui est l’objet d’une adhésion (presque) unanime et d’un rejet (tout à fait) unanime : celle qui affirme l’existence du Père Noël. Même si je ne suis pas le premier sociologue à m’intéresser à ce personnage et aux rituels qui l’entourent, il me semble que nous avons là un terreau (…) vierge pour l’étude de la dynamique des croyances. Il offre, en effet, l’avantage de présenter une croyance indiscutablement fausse et un support pour nourrir les interrogations sur le mécanisme d’abandon de la croyance (…). Pourquoi les enfants croient-ils au Père Noël ? (…) Le premier des arguments, et celui qui vient immédiatement à l’esprit, est qu’à l’âge où on leur propose cette croyance, les enfants ne sont pas en mesure de la trouver douteuse, d’autant moins que leurs parents jouent presque toujours un rôle central dans sa diffusion et qu’ils sont naturellement investis par l’enfant d’une grande crédibilité. (…) En outre les parents ne sont pas les seuls dans ce complot, puisque les autres membres de la famille , les professeurs et même les autres enfants fréquentés dans les cours d’école semblent, dans un premier temps, croire. En résumé, avec l’argument que tous ne peuvent être unanimes dans l’erreur, l’enfant est ce qu’on peut appeler un monopole cognitif, c’est-à-dire qu’aucune offre cognitive concurrentielle ne se propose encore. Il n’a donc a priori aucune raison de ne pas endosser cette croyance, d’autant qu’elle apporte la solution à un problème mystérieux : qui apporte les cadeaux le jour de Noël ? »
Gérald Bronner, « Les croyances finissent par disparaître : l’exemple du Père Noël » in Vie et mort des croyances collectives
Illustration : le Père Noël tel qu’il est représenté dans un publicité américaine des années 30
L’auteur de « L’école et son double » réagit dans « Le Figaro » à la réforme de l’enseignement de l’histoire-géographie
Nathalie Bulle, sociologue au CNRS, spécialiste des questions d’éducation et auteur de L’école et son double qui a paru en février dernier, dans la collection Société et Pensées que dirige Gérard Bronner aux éditions Hermann, a réagi ce lundi dans Le Figaro à la réforme de l’enseignement de l’histoire-géographie.
« Faire de l’histoire-géographie une option en terminale S, par la réforme du lycée, met en péril la conscience civique et l’esprit critique de ceux qui auront eu tort d’aimer les sciences ou d’espérer à travers elles un avenir plus sûr. (…)
Depuis plusieurs décennies déjà, la qualité des formations intellectuelles et culturelles des élèves français n’est plus un enjeu pour les politiques éducatives. (…) Nos enfants apprendront à bien se tenir et à effectuer des recherches sur Google, mais n’auront plus les moyens de comprendre une théorie scientifique. Ces croyances sont commodes pour les politiques, car elles donnent l’illusion de la démocratie. Les compétences semblent dépasser les frontières culturelles, être universelles. Elles sont instrumentales, passent pour socialement utiles. (…) Acquises par la pratique et l’expérience, elles légitiment les soustractions des horaires des disciplines. Ainsi s’est installé en France un anti-intellectualisme éducatif particulièrement dangereux. »
Nathalie Bulle, « Histoire-géographie : un pas vers la barbarie ? » in Le Figaro, 14 décembre 2009